L'histoire géologique de l'île

L'île aux volcans est la plus ancienne des Canaries : 23 millions d'années !

C'est la plus ancienne que la glaciation avait mis au jour.

Depuis, l'eau est remontée et les volcans se sont érodés (cela se voit au sable noir!).

Mais, nous pouvons voir ça et là des coulées de laves, comme si elles venaient juste de se refroidir!

On pourrait penser que c'est de la terre, mais ce sont bien des pierres.


Les dernières éruptions ? une énorme, qui dura de 1730 à 1736...

Pendant cette période, le volcan Timanfaya fut en activité... sous les yeux de certains habitants qui n'étaient pas partis sur les autres îles ! Pendant de longues années, l'air resta noyé dans les cendres, et ils ne virent quasi jamais le soleil. Toute la région ouest, la plus fertile, fut ravagée, des centaines de fermes, de nombreux villages disparurent...

Mais cette période "éruptive" permis à Lanzarote de gagne 174km2 grâce aux coulées de lave.

25% de la surface actuelle de Lanzarote vient de ces coulées de lave


Une autre éruption eut lieu en 1824, puis l'activité volcanique cessa définitivement.


Des demi-crop circles sur les montagnes qui n'ont rien d'extraterrestre

Ce qui étonne également, ce sont les demi-cercles sur les flancs des volcans.

Les Lanzarotiens seraient-ils en contact direct avec E.T?

Que nenni !


Le manque d'eau a rendu les Lanzarotiens inventifs. Ils ont fait avec la Nature.

Les trous laissés par les irruptions furent utilisées pour planter les cultures, afin de les protéger du vent.

Ils se sont vite aperçus que, sous la cendre volcanique, les plantes poussaient fortement !

Le gravier volcanique fut alors transformé en poussière, sous le nom de picon. Une nouvelle activité économique était née.

Répandue sur 10-15 cm d'épaisseur (cela me fait penser à la technique d'une bonne éclade de moules ! XD), le picon protège du vent et de l'érosion le jour, et absorbe la rosée ou les rares bruines la nuit. En évitant l'évaporation, les plantes, vignes et autres arbres fruitiers peuvent boire en toute tranquillité.

Puis, pour renforcer la protection face au vent et délimiter le rayonnement des troupeaux de chèvre (pour du fromage), les agriculteurs édifièrent des murets de pierre en ligne ou demi-cercle, voir un cercle fermé.


Et voilà! Mystère résolu pour Fantômette !



César Manrique

Parti à Madrid pour devenir architecte, ayant participé à la guerre mais n'ayant pas aimé ça, Manrique est un artiste qui a contribué à faire de Lanzarote ce qu'elle est aujourd'hui.

Il est revenu en 1966 alors que sa carrière d'artiste était déjà floriscente.

Il est connu pour avoir construit de nombreux sites artistiques et touristiques alliant le construit et la nature, toujours dans le souci de préserver l'environnement mais aussi d'établir un dialogue avec lui.

Nous pouvons dire que ce fut un précurseur du tourisme alternatif et responsable. Merci à lui.

Jameos del agua


Un tableau de César Manrique fait avec du sable volcanique


Contrairement à d'autres régions en Espagne, Lanzarote est une île préservée de l'architecture qui va de pair avec le tourisme de masse. L'île bénéficie aujourd'hui encore d'un charme exceptionnel et d'un rapport harmonieux entre le tourisme, l'architecture, l'art et la culture.

Le jardin de cactus, invisible depuis la route, parfaitement intégré au paysage.


Pourquoi ? César Manrique était un amoureux de son île. Il aimait ses maisons traditionnelles, son agriculture, et les gens de l'île, majoritairement agriculteurs, alors que Lanzarote était à l'époque perçue comme "laide" avec des gens "simplets".

Il a eu de la chance d'avoir une oreille attentive du gouvernement local et du président de l'époque, José Ramirez Cerdà.

Il a pu ainsi imposer le blanc à l'ensemble des constructions de l'île, conserver les paysages agricoles et empêcher d'édifier des ensembles immobiliers en hauteur (pas plus de 3 étages), de limiter les enseignes et les panneaux publicitaires trop voyants (AMEN) et de réintroduire les éléments de l'architecture locale dans toute nouvelle construction.


Lanzarote a ainsi pu éviter les erreurs commises par les autres régions en Espagne. Cela a permis de construire une identité intelligente de l'île, associant harmonieusement riche patrimoine architectural et paysager, traditions et culture à un développement touristique maîtrisé.

Ce développement à caractère durable se réalisant sans destruction du milieu naturel, y introduisant une petite dose de poésie et d'utopie.


A la mort de César Manrique en 1992 suite à un accident de voiture, le respectu du contrat passé avec lui continue...


La faune sauvage de Lanzarote

Soyons clairs, le Routard ne vous vendra pas les îles comme floriscentes d'une faune terrestre spécifique (à part les canaries évidemment). Lorsque nous sommes allés à Tenerife et Gran Canaria, j'avoue avoir été assez déçue à terre (coucou les pigeons!), alors que j'ai trouvé mon bonheur en mer (hello les globicéphales et les grands dauphins!).

Je pensais que cela allait être la même à Lanzarote, mais, que nenni!

Voici les animaux que nous avons eu le loisir d'entendre ou de voir.


Le papillon sphinx (ici avec un lézard qui en ferait bien son quatre heures)


Une aigrette garzette. Une espèce anciennement très recherchée pour ses plumes par les chapeliers, fous ou non !


Une fauvette à lunettes construisant son nid


Un rapace. Il était loin, mais, vu les cris, j'opterais pour un faucon crécerelle. Si c'est une buse ou un busard, pardonnez-moi !


Une île particulière que l'on apprend à aimer et à découvrir au fur et à mesure des découvertes! Que l'on quitte à regret pour son climat, ses paysages et sa richesse culturelle et naturelle !